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Dans le monde dynamique et complexe de la construction, chaque décision compte. En tant que dirigeant d’une entreprise du BTP, vous êtes confronté à une série de défis uniques qui nécessitent une expertise comptable et opérationnelle spécialisée. Chez Kardynal, nous comprenons parfaitement les enjeux auxquels vous faites face au quotidien, et c’est pourquoi nous sommes là pour vous accompagner à chaque étape de votre parcours professionnel.

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Votre problématique actuelle

Notre engagement est de simplifier et d’optimiser la gestion comptable et financière de votre entreprise du BTP, en répondant à vos questionnements

Je souhaite connaître mes obligations comptables en tant que gérant BTPTout savoir sur la gestion de la main d’oeuvre dans le BTPRelation client, gestion des contrats et facturationGérer les coûts des chantiers et être rentable.

Je souhaite connaître mes obligations comptables en tant que gérant BTP

Les Obligations Comptables Générales

Le statut d’une entreprise du secteur de la construction, de l’entretien et de la réparation des bâtiments est déterminé en fonction du nombre d’employés et de ses activités.

Quelle que soit sa taille, l’entreprise doit respecter des obligations comptables. Le dirigeant de l’entreprise est chargé d’établir les comptes annuels, même s’il peut se faire assister par un expert-comptable BTP.
Selon la complexité de l’entreprise, un manuel décrivant l’organisation comptable peut être nécessaire. Deux livres comptables doivent être tenus en permanence.
Les entreprises de construction ont également des obligations comptables spécifiques, indépendamment de leur forme juridique (EURL, SASU, SARL, SAS, SA, SNC, etc.).
Elles doivent :
– Enregistrés chronologiquement tous les mouvements financiers
– Émettre des factures complètes
– Effectuer un inventaire au moins une fois par an.

Les sociétés de BTP relevant du régime simplifié d’imposition peuvent bénéficier d’une comptabilité simplifiée, ce qui leur permet de gérer leurs finances de manière simplifiée.
Chaque année, les sociétés du bâtiment doivent établir des comptes annuels, comprenant un bilan, un compte de résultat et une annexe. La présentation de ces états financiers peut varier en fonction de la taille de l’entreprise, avec des dispenses et des allègements comptables pour les TPE et PME.

En ce qui concerne les entreprises individuelles dans le BTP, les micro-entreprises bénéficient de régimes comptables allégés en fonction de leur chiffre d’affaires. Les autres entreprises individuelles peuvent opter pour le régime simplifié d’imposition ou le régime du réel normal, avec des obligations comptables correspondantes. En résumé, les obligations comptables dans le secteur du BTP varient en fonction de la taille de l’entreprise et de son statut juridique, mais elles sont essentielles pour assurer la conformité financière et fiscale.

Les obligations comptables spécifique au BTP

Un Plan Comptable spécifique au secteur du Bâtiment

Le secteur du BTP dispose d’un plan comptable spécifique qui, bien qu’étant largement similaire au plan comptable général, il comporte des ajustements au niveau des libellés et inclut des comptes spécifiques tels que :
« TVA payée sur avance et acompte reçu »
« Caisse des congés payés »

La Comptabilisation du Compte Prorata

L’une des particularités comptables majeures dans le secteur du BTP est l’utilisation du compte prorata.
Ce compte doit être créé lorsqu’un chantier implique la participation de plusieurs entreprises. Il permet aux acteurs du BTP de consigner les dépenses partagées sur les chantiers en tenant compte de manière proportionnelle de la contribution de chaque entreprise au projet.

Il est essentiel de distinguer les charges des acomptes reçus, tout en prenant en compte la TVA, le tout calculé au prorata de la participation de chaque entreprise au chantier.

La Facturation: des Spécificités propres au BTP

La facturation dans le secteur du BTP peut s’avérer complexe, notamment en raison de plusieurs éléments, dont :

Acomptes et Situations Intermédiaires de Travaux
Les entreprises du BTP ont recours aux situations intermédiaires de travaux pour solliciter des acomptes de leurs clients. Il est important de noter que les acomptes diffèrent des factures classiques, nécessitant ainsi une gestion et un suivi particuliers.

En savoir plus

TVA dans le Secteur du BTP
Une particularité comptable majeure réside dans l’application de la TVA sur encaissement. Les entreprises du BTP ont la possibilité de facturer leurs clients à des taux de 5,5 % ou de 20 %. Le taux de 5,5 % s’applique exclusivement aux travaux de rénovation de locaux d’habitation achevés depuis plus de deux ans et est destiné aux clients particuliers.

La Retenue de Garantie
Lors du paiement, les clients peuvent retenir un montant de 5 % de la facture à titre de garantie. Cette retenue sera restituée à l’entreprise après un an, sous réserve qu’aucune malfaçon ne soit constatée. Cette spécificité comptable du secteur du BTP implique des opérations comptables spécifiques.

Ces points importants liés à la facturation dans le BTP sont essentiels à comprendre pour une gestion comptable efficace.

Tout savoir sur la gestion de la main d’oeuvre dans le BTP

La gestion sociale occupe une place centrale dans la gestion d’une entreprise du BTP. En tant qu’employeur, vous êtes assujetti à un ensemble d’obligations sociales, d’autant plus que le secteur du BTP présente ses propres particularités. Chez Kardynal, nous comprenons les défis uniques auxquels sont confrontés les dirigeants du BTP en matière de gestion sociale.

Nous sommes là pour vous accompagner, que vous soyez aux prises avec l’une des problématiques suivantes :

– Quelles sont les obligations sociales lorsqu’on recrute en BTP ?
– Comment gérer la paie dans mon entreprise BTP ?
– Tout savoir sur les congés intempérie.

Quelles sont les obligations sociales lorsqu’on recrute en BTP ?

Le contrat de travail

Au cœur de l’interaction avec vos futurs collaborateurs, le contrat de travail joue un rôle fondamental dans la relation employeur-employé. Lors de la préparation de ce contrat, il est essentiel de ne pas omettre d’inclure les éléments obligatoires suivants :

La définition précise du type de contrat de travail, qu’il s’agisse d’un Contrat à Durée Indéterminée (CDI), d’un Contrat à Durée Déterminée (CDD), d’un contrat d’intérim ou du CDI chantier souvent utilisé dans le secteur du BTP.
– Si nécessaire, la période d’essai, en précisant sa durée et ses éventuelles modalités de renouvellement.
Les clauses spécifiques, telles que la confidentialité, la non-concurrence, l’exclusivité, ou encore la mobilité professionnelle.

Les autres démarches administratives

​​En complément des démarches contractuelles, il est essentiel de prévoir et d’anticiper toutes les formalités administratives nécessaires pour accueillir vos nouveaux employés.

Voici quelques recommandations pour vous guider dans cette préparation :

– Effectuez la Déclaration Préalable à l’Embauche (DPAE) afin de signaler l’arrivée du salarié auprès de l’organisme de protection sociale (URSSAF).
– Inscrivez le salarié auprès de la caisse de congés payés correspondant à votre entreprise.
– Préparez les démarches d’affiliation à la complémentaire santé et à la retraite complémentaire.
– Procédez à la déclaration pour délivrer la carte d’identification professionnelle de votre salarié (ou carte BTP).
– Inscrivez le salarié dans le registre unique du personnel, conformément aux obligations légales.
– Calculez le salaire du salarié et établissez sa fiche de paie.
– Préparez la remise des documents écrits, tels que le contrat de travail et le livret d’accueil.
– Planifiez la visite de prévention et d’information (VIP), à réaliser dans les trois mois suivant l’arrivée du salarié.
– Si nécessaire, sensibilisez les employés aux précautions de sécurité et aux mesures de prévention des risques.
– Mettez en place les équipements de protection individuelle (EPI) et autres matériels nécessaires pour le salarié.

Il est important de noter que le processus de recrutement dans le BTP peut varier en fonction
-Du nombre d’employés
-De la présence de délégués syndicaux, de représentants du personnel ou d’un Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT).

Toutes ces informations doivent être communiquées au nouveau salarié.
Comme vous pouvez le constater, le recrutement dans le BTP est un processus exigeant qui implique une préparation minutieuse, des formalités administratives importantes et des obligations sociales à respecter.

De nombreux entrepreneurs choisissent de déléguer cette responsabilité à une personne-ressource, ce qui leur permet de se concentrer sur leur cœur de métier.

Un expert-comptable qualifié peut s’avérer être un précieux allié, possédant une connaissance approfondie des obligations sociales spécifiques au recrutement dans le secteur du BTP.

Comment gérer la paie dans mon entreprise BTP ?

Zoom sur la fiche de paie et ses mentions spécifiques dans le BTP

L’établissement mensuel du bulletin de salaire, ou fiche de paie, constitue une obligation légale incontournable pour les employeurs. Une fiche de paie doit comporter un certain nombre d’informations telles que :

– Les informations liées à l’identification de l’employeur
– Les information liées à l’identification du salarié
– La rémunération brute
– Les taxes et cotisations sociales
– La rémunération nette
– Les informations et montants relatifs au prélèvement à la source
– Le solde de RTT et Congés Payés

Dans le BTP, de nombreuses particularités viennent complexifier la préparation des fiches de paie. Voici une liste de vérifications préliminaires essentielles à effectuer :

– Classification des salariés en trois statuts (ouvrier, ETAM, cadre), déterminant les taux de cotisation pour la prévoyance et les retraites.
– Prise en compte de diverses primes (prime de panier, prime d’outillage BTP, etc.).
– Possibilité d’appliquer un abattement de 10% pour les salariés en déplacement, sous certaines conditions (salaire minimum, accord du salarié, etc.).
– Adhésion à un régime de prévoyance et de retraite spécifique Agirc-Arrco géré par PRO BTP.
– Gestion des indemnités repas.
– Calcul des réductions de cotisations patronales selon l’ancienne loi Fillon.
– Prise en compte des spécificités de la convention collective du BTP.
– Versement des cotisations pour le chômage intempéries.
– Contribution à l’OPPBTP (Organisme Professionnel de Prévention du Bâtiment et des Travaux Publics).
– Adhésion à une mutuelle.


Le paiement des congés payés

Par ailleurs, la gestion et le paiement des congés payés dans le BTP sont particulièrement délicats et sont confiés à un tiers, la CIBTP. Les employeurs adhèrent à la CIBTP dès la création de leur entreprise et signalent les salariés lors de leur recrutement. La CIBTP prend en charge les déclarations d’absence, le versement et le suivi des indemnités, et elle permet également à l’entreprise de bénéficier d’une indemnisation en cas d’intempéries, correspondant à la cotisation pour le chômage intempérie.

Face à la complexité de ces démarches, il est vivement recommandé de faire appel à des professionnels connaissant parfaitement les particularités du secteur du BTP. Nos experts-comptables possèdent une expertise solide dans ce domaine et sont prêts à vous accompagner tout au long de ce processus.

Les solutions de gestion de paie à disposition des dirigeants BTP

Gérer la paie en interne La gestion de la paie peut devenir une tâche complexe, surtout lorsque la masse salariale est conséquente. Pour simplifier cette opération, vous avez la possibilité d’embaucher un professionnel dédié à la gestion de la paie au sein de votre entreprise. De plus, l’utilisation d’un logiciel spécialisé en gestion de la paie peut s’avérer être un atout majeur.

Le gestionnaire de paie jouera un rôle central en :

– Analyse et traitement des informations relatives aux salariés de l’entreprise, telles que les congés, les arrêts maladie, les primes, et autres.
– Élaboration des bulletins de paie, garantissant leur exactitude et leur conformité aux réglementations en vigueur.
– Rédaction des différents types de contrats de travail lors de l’embauche de nouveaux salariés, qu’il s’agisse de CDI, CDD, contrats aidés, contrats d’apprentissage ou de professionnalisation.
– Suivi rigoureux des absences, des congés et des arrêts de travail des employés.
– Élaboration de la documentation nécessaire en cas de rupture de contrat ou de départ à la retraite.
– Réalisation des diverses déclarations sociales, qu’elles soient mensuelles, trimestrielles, annuelles ou ponctuelles.
– L’externalisation de la gestion de la paie et l’utilisation d’un logiciel spécialisé peuvent grandement simplifier cette tâche essentielle pour les entreprises du -BTP, en garantissant la précision, la conformité et l’efficacité de l’ensemble du processus.

Externaliser la paie à un expert-comptable
Votre expert-comptable peut ainsi prendre en charge cette tâche, y compris les déclarations sociales associées.
Cette démarche vous garantit un cadre de travail sécurisé, conforme aux obligations légales en constante évolution. Vous bénéficierez d’une expertise actualisée sur le plan légal et réglementaire, ainsi que de conseils avisés d’un professionnel aguerri.

L’externalisation de la paie s’avère également une option économiquement avantageuse, notamment pour les petites et moyennes entreprises du BTP. Elle évite la nécessité d’embaucher un salarié dédié à cette fonction, ce qui réduit considérablement les coûts. Vous pourrez ainsi vous concentrer sur votre cœur d’activité sans avoir à mettre en place un service de ressources humaines spécifiquement dédié à la gestion de la paie.

N’hésitez pas à nous contacter pour un rendez-vous afin d’explorer les avantages de cette solution pour votre entreprise.

Tout savoir sur les congés intempérie dans le secteur du BTP

Définition congé intempérie 

Le congé intempérie, dans le secteur du BTP, fait référence à une disposition spécifique permettant aux salariés de bénéficier de jours de congé rémunérés en cas de conditions climatiques extrêmes ou de mauvais temps. Cette mesure vise à protéger la santé et la sécurité des travailleurs exposés à des conditions météorologiques défavorables sur les chantiers de construction 

Conditions d’Application des Congés Intempéries

Selon le Code du Travail, les employeurs du BTP sont responsables de la sécurité de leurs travailleurs sur les chantiers (article L. 5424-8). En cas d’intempéries dangereuses ou impossibles à travailler (pluie, gel, inondation, tempête, verglas, vents violents), les chantiers peuvent être suspendus, et les congés intempéries imposés. La décision est généralement prise par le chef de chantier, après consultation du CHSCT ou des représentants du personnel selon la taille de l’entreprise. Pour demander le remboursement des congés intempéries, l’employeur doit fournir des informations telles que la localisation, la période, les données horaires et les conditions météorologiques.

Remboursement des Congés Intempéries et Rôle des Caisses

Le remboursement des congés intempéries repose sur un système de protection sociale propre au secteur du BTP, administré par la Caisse de Congés Intempéries BTP (CIBTP). Les entreprises versent des cotisations à la CIBTP, qui constitue une réserve pour rembourser les indemnités tout au long de l’année. Concrètement, l’employeur déclare les arrêts à la CIBTP, indemnise les salariés, et la CIBTP rembourse une partie de ces indemnités.

Calcul de l’Indemnité de Congés Intempéries

L’indemnisation se base principalement sur le taux horaire du salarié, calculée comme suit :

Quantité d’heures indemnisables x salaire horaire x 75 %

Les indemnités sont versées comme un salaire mensuel et apparaissent distinctement sur le bulletin de salaire. En cas de départ du salarié, un certificat précisant le nombre d’heures d’indemnités intempéries perçues doit lui être fourni.

Conditions pour l’Indemnisation du Salarié

Pour être indemnisé, le salarié doit remplir certaines conditions, notamment avoir travaillé 200 heures au cours des deux mois précédant l’arrêt de travail, être présent sur le chantier au moment de l’arrêt, ne pas dépasser 55 jours de chômage par an à partir du 1er janvier, et être apte au travail lors de l’arrêt.

Obligations du Salarié en Cas d’Arrêt de Travail pour Intempérie

Le salarié doit rester disponible au cas où l’employeur propose des travaux de remplacement. Il doit accepter les travaux de substitution et être prêt à récupérer les heures perdues dès l’avis de reprise. La date de reprise doit être communiquée aux salariés par affichage sur le chantier ou au siège de l’entreprise.

TVA & facturation dans le secteur du BTP

Quel taux de TVA appliquer dans le secteur du BTP ?

Le secteur de la construction est réputé pour ses spécificités fiscales, notamment en ce qui concerne les différents taux de TVA applicables. Les taux de TVA varient en fonction de la nature des travaux, du lieu d’intervention et de la forme juridique de l’entreprise.

Les taux de TVA dans le BTP en France se déclinent comme suit :
– Le taux de TVA normal : 20%
– Le taux de TVA intermédiaire : 10%
– Le taux de TVA réduit : 5,5%

Cas particulier en Guadeloupe, en Martinique et à La Réunion avec un taux de TVA de 2,1%
L’application de ces taux dépend de divers facteurs, et il est essentiel de comprendre dans quel contexte chaque taux s’applique.
>> Télécharger notre récapitulatif de la TVA dans le BTP (infographie)

Taux de TVA normal dans le bâtiment

Par défaut, le taux de TVA normal de 20% est appliqué aux travaux de construction. Toutefois, des exceptions existent, notamment lorsque les travaux sont réalisés moins de 2 ans après l’achèvement des locaux. La nature et l’envergure des travaux déterminent également le taux de TVA à appliquer. Si les travaux concernent des locaux à usage autre qu’habitation, le taux normal s’applique quel que soit le type de travaux.

Taux de TVA intermédiaire dans le BTP

Le taux de TVA intermédiaire, à 10%, est appliqué pour certaines prestations liées à l’amélioration de l’habitat. Ce taux peut également s’appliquer aux matériaux si l’artisan les inclut directement dans sa prestation. Si le client achète les matériaux lui-même, le taux de TVA sera de 20%. L’obtention d’une attestation prouvant la date d’achèvement de la construction est nécessaire avant d’appliquer ce taux.

Taux de TVA réduit à 5,5% dans le bâtiment

Le taux de TVA réduit s’applique aux travaux visant à améliorer l’efficacité énergétique d’un bien. Il concerne, par exemple, le remplacement d’une chaudière au fioul par une chaudière électrique, le changement des fenêtres pour du double ou triple vitrage, ou encore l’installation d’une pompe à chaleur. Les travaux accessoires et indissociables peuvent également bénéficier de ce taux réduit. Toutefois, il est nécessaire de respecter certaines conditions, notamment faire appel à un professionnel certifié et facturer les travaux dans les 3 mois suivant le début du chantier.

TVA et sous-traitance dans le BTP

L’autoliquidation de la TVA est un mécanisme spécifique dans le BTP. Lorsque des travaux sont réalisés entre deux assujettis à la TVA, c’est le client qui est responsable de collecter et de reverser la TVA à l’administration fiscale, au lieu du sous-traitant. Ce dernier n’est plus tenu de facturer la TVA. Pour bénéficier de ce mécanisme, certaines conditions doivent être remplies, notamment que le prestataire soit assujetti à la TVA et que les travaux entrent dans le champ d’application du régime d’autoliquidation.

Comment facturer dans le BTP ?

La facturation dans le secteur du BTP peut rapidement devenir un défi complexe. Les entreprises doivent jongler entre les devis, la validation par les clients, la création des factures, et le suivi des paiements. Cette tâche devient d’autant plus ardue lorsque l’entreprise se développe. Pour éviter les oublis et gagner du temps, l’automatisation de ces processus devient essentielle.

Types de Documents de Facturation dans le BTP

La Facture d’acompte

La facture d’acompte est un paiement anticipé effectué par le client au prestataire. Son objectif est d’engager formellement le client tout en fournissant des fonds au prestataire pour couvrir les dépenses. Elle doit être intitulée « Facture d’acompte sur devis n°_ » et le montant sera déduit du total des factures ultérieures.

La Facture d’avoir en BTP
Cette facture est émise lorsque l’entreprise a perçu un paiement excessif de la part du client après l’émission d’une facture. Elle peut résulter d’erreurs dans la facturation, de prestations non effectuées, ou d’autres raisons similaires. Elle doit être clairement identifiée comme une « Facture d’avoir » et le montant doit être indiqué comme « net à déduire. »

La Facture de situation de travaux dans le bâtiment
Également connue sous le nom de facture intermédiaire, cette facture est courante dans le BTP. Elle permet de recevoir des paiements échelonnés pour couvrir les coûts liés aux travaux étalés dans le temps ou coûteux. Cela inclut le paiement des salariés et l’achat de matériaux.

La Facture Pro Forma
Cette facture, bien qu’informative et dépourvue de valeur juridique, précède généralement la facture finale. Elle sert à communiquer les détails de la transaction à venir.

L’Autoliquidation de TVA dans le Bâtiment
Il s’agit d’un mécanisme spécifique qui implique une facturation hors taxes, et c’est au client de reverser la TVA à l’administration fiscale. Il s’applique notamment aux entreprises de sous-traitance du BTP. Des mentions spécifiques doivent figurer sur les devis et factures pour indiquer cette procédure.

Le Duplicata de Facture

Il s’agit d’une copie de la facture originale, demandée généralement à des fins administratives ou en cas de perte. Le duplicata doit être clairement identifié comme tel et indiquer qu’il est conforme à l’original.

La Facture de Solde
Cette dernière facture est destinée à informer le client du montant final à payer, en spécifiant le montant initial prévu, les acomptes versés, et les paiements intermédiaires. Les numéros et dates des factures précédentes doivent également être inclus.

La gestion de ces nombreux types de documents peut devenir fastidieuse. C’est pourquoi notre logiciel de création de devis et de factures est conçu pour simplifier la gestion administrative dans le secteur du bâtiment.

Comment facturer au prorata lors d’un chantier BTP ?

Dans le cadre d’un chantier impliquant plusieurs entrepreneurs, il est courant de mettre en place un compte de dépenses communes pour couvrir les frais nécessaires à la réalisation des différentes prestations.

Cependant, la gestion de ces comptes peut s’avérer complexe, source de pertes de temps et de tensions sur le chantier malgré la simplicité apparente du principe de répartition. 

Comment mettre en place un compte prorata sur un chantier ?
Pour instaurer efficacement un compte prorata sur un chantier, il est essentiel de comprendre son utilité et les types de dépenses à prendre en considération.
Ces dépenses englobent:
– les frais de consommation d’eau et d’électricité
– le nettoyage du bureau de chantier
– les installations sanitaires communes
– toutes autres dépenses spécifiées par les accords contractuels ou les décisions des entreprises.

Ces coûts sont répartis proportionnellement en fonction du montant global des travaux réalisés par chaque entrepreneur.

Le compte prorata en marché privé
En marché privé, la convention de compte prorata est établie entre des entreprises sans liens juridiques préexistants, et elle ne nécessite aucune formalité particulière ni déclaration auprès d’un organisme spécifique. Il est cependant crucial de conclure un accord précis définissant la répartition des dépenses en fonction des postes, des interventions sur le chantier, et des échéances de financement du compte. Toutes les entreprises concernées doivent signer la convention, qui doit également désigner clairement la personne responsable de sa gestion.

Le compte prorata en marché public

Les marchés publics de travaux sont régis par le Cahier des Clauses Administratives Générales (CCAG Travaux), qui ne comporte pas de réglementation spécifique concernant le compte prorata. Par conséquent, il est nécessaire de se référer aux dispositions particulières de chaque chantier et de mettre en place une convention de compte prorata que chaque entreprise intervenante doit signer.

Gestion du compte prorata

La gestion du compte prorata est généralement confiée à l’entreprise responsable du lot le plus important, généralement le gros œuvre. Cependant, certaines conventions peuvent prévoir d’autres acteurs en tant que gestionnaires.

Clôture d’un compte prorata

La clôture d’un compte prorata intervient dès la réception des travaux, conformément à un marché faisant référence à la norme AFNOR. Chaque entreprise participant à la convention est informée du solde du compte prorata et dispose de 15 jours pour émettre d’éventuelles observations. Passé ce délai, le solde et sa répartition sont soumis au comité de contrôle, qui prendra la décision finale. Une fois la décision du comité connue, le gestionnaire du compte émet des factures ou des avoirs pour débiter ou créditer chaque entreprise en fonction de sa part.

Gérer les coûts des chantiers et être rentable.

Calculer la rentabilité d’un chantier

Depuis le 1er juillet 2021, de nouvelles règles ont été mises en place pour encadrer la TVA dans le commerce de biens vendus aux particuliers entre les États membres de l’Union européenne (UE). Ces règles visent à simplifier les obligations fiscales et à réduire les formalités administratives pour les entreprises.

Étape 1 : Évaluer les coûts direct du chantier

Pour évaluer les coûts directs, il faut commencer par évaluer les dépenses spécifiques au projet :
– les matériaux
– la main-d’œuvre
– les équipements nécessaires.

Pour chaque chantier, il faut identifier les matériaux requis, rechercher leurs prix chez les fournisseurs, estimer le temps de travail nécessaire à chaque tâche, et calculer les coûts de main-d’œuvre correspondants. Il ne faut pas oublier d’inclure les éventuels coûts associés à la sous-traitance.

Étape 2 : Évaluer les coûts indirects

Évaluer les coûts indirects est une étape cruciale à prendre en compte en plus des coûts directs liés à un chantier. Les coûts indirects englobent des dépenses telles que l’amortissement des équipements, les frais d’assurance, les dépenses administratives et les coûts de transport, entre autres. Souvent sous-estimés, ces coûts peuvent avoir un impact significatif sur la rentabilité globale. Il est important d’allouer une portion de ces coûts à chaque chantier pour obtenir une vue d’ensemble plus précise de la rentabilité.

Étape 3 : Déterminer le prix de vente

Une fois que les coûts directs et indirects ont été estimés, la détermination du prix de vente pour un devis peut être entreprise. Ce prix doit non seulement couvrir tous les coûts associés au projet, mais aussi générer une marge bénéficiaire raisonnable. Des facteurs tels que la compétitivité du marché, les risques potentiels et les objectifs de rentabilité doivent être pris en compte. Il est conseillé de consulter des experts du secteur pour s’assurer que le prix de vente est réaliste et compétitif.

Étape 4 : Suivi des dépenses lors du chantier

Pendant la réalisation du chantier, un suivi rigoureux des dépenses réelles est essentiel. Il convient de conserver une trace précise de toutes les factures relatives aux matériaux, à la main-d’œuvre, aux sous-traitants et à d’autres dépenses. Comparer ces dépenses réelles avec les estimations initiales permet d’évaluer les écarts et d’ajuster les futurs devis en conséquence.

Étape 5 : Comparer le revenu réel avec le prix de vente

En parallèle au suivi des dépenses, il est nécessaire de comparer les revenus réels générés par le chantier avec le prix de vente estimé dans le devis. Tout revenu supplémentaire ou toute variation significative doivent être identifiés pour comprendre leurs causes, telles que des travaux supplémentaires demandés par le client ou des changements dans les conditions du chantier. Cette analyse des écarts permet d’affiner davantage les futurs devis.

Étape 6 : Calculer la rentabilité

Enfin, une fois que les coûts réels et les revenus réels sont disponibles, il est possible de calculer la rentabilité du chantier à l’aide de la formule suivante :
Rentabilité = (Revenus – Coûts) / Coûts x 100.

Ce calcul fournit un pourcentage représentant la rentabilité du chantier. Une rentabilité positive signifie que le projet est rentable, tandis qu’une rentabilité négative indique une perte. Ces données permettent d’évaluer la performance des chantiers et de prendre des mesures pour améliorer la rentabilité globale de l’entreprise. Par la suite, elles servent de base de comparaison pour déterminer le tarif horaire moyen sur un chantier et le prix au mètre carré lors de la préparation de futurs devis. 

Un chantier n’est pas rentable, que faire ?

Pour un chantier en cours

Au cours de la réalisation d’un chantier, il est fréquent de se rendre compte que sa rentabilité est compromise en raison d’augmentations des coûts des fournitures, d’une sous-estimation de la charge de travail, ou d’autres aléas. Cependant, il existe des mesures à prendre pour réduire les dépenses et optimiser les rentrées d’argent, même en cours de chantier.

Réduction des dépenses
– Réévaluez les volumes des fournitures pour éviter le surplus et le stockage coûteux.
– Surveillez les fluctuations des coûts des matières premières et achetez au moment opportun.
– Favorisez les fournisseurs locaux pour minimiser les coûts d’approvisionnement et promouvoir la responsabilité sociale des entreprises.
– Centralisez vos achats et envisagez des plateformes de surplus de matériel ou l’adhésion à une centrale d’achat.
– Explorez la location de matériel ou le leasing pour des équipements tels que les échafaudages, les nacelles, les pelles, ou les mini-pelles.

Optimisation des ressources humaines
– Révisez les coûts des ressources humaines en ajustant les taux horaires, les estimations d’heures de travail, ou le nombre de travailleurs nécessaires.
– Envisagez l’apprentissage en intégrant des apprentis sur le chantier, encadrés par un formateur.
– Évaluez la sous-traitance pour certaines prestations, ce qui peut s’avérer rentable.

Maximisation des rentrées d’argent
– Utilisez des factures de situation pour facturer le chantier au fur et à mesure de son avancement.
– Proposez des travaux supplémentaires en chiffrant ces ajouts avec une marge bénéficiaire substantielle.
– Respectez le planning établi pour recevoir les paiements dus à temps et éviter des pénalités de retard ou des retenues de garantie.

Sécurisation des finances de l’entreprise
Il est essentiel de surveiller la santé financière de l’entreprise et la trésorerie des autres chantiers pour minimiser les impacts de chantiers déficitaires. Il est également recommandé de chercher des conseils auprès d’organismes publics, de votre banquier et de votre expert-comptable pour trouver des solutions financières appropriées.

Pour de futurs chantier

Précision dans le calcul des coûts
Lors de l’estimation des coûts pour un futur chantier et la création de devis, veillez à être aussi précis que possible.

Utilisation d’un logiciel ERP BTP
Équipez-vous d’un logiciel ERP BTP pour faciliter le chiffrage en amont et le suivi quotidien de vos chantiers. Ces outils sont précieux pour une gestion plus efficace.

Priorité à la qualité
Plutôt que de viser la quantité de chantiers, concentrez-vous sur la qualité du travail. Évitez de réduire vos marges au détriment de la qualité, car la satisfaction client et les recommandations jouent un rôle clé pour décrocher de nouveaux projets.

Formation des employés
Investissez dans la formation de vos salariés pour développer leurs compétences. Des équipes polyvalentes, réactives et autonomes contribueront à la réussite de vos chantiers.

Sensibilisation aux risques au travail
Mettez en place une politique de prévention pour sensibiliser vos équipes aux risques sur les chantiers. Cela contribuera à réduire les accidents de travail et les retards.

Faire appel à un expert-comptable pour mon entreprise BTP

L’expert-comptable joue un rôle essentiel dans le secteur du BTP, où la gestion financière et comptable peut rapidement devenir complexe. Grâce à nos échanges précédents, nous avons exploré les nombreuses responsabilités et avantages qu’apporte un expert-comptable spécialisé dans le BTP.

Dans le monde exigeant de la construction, un expert-comptable compétent peut vous aider à :
Optimiser la gestion financière : En estimant les coûts directs et indirects, en suivant les dépenses réelles et en calculant la rentabilité de chaque chantier, vous serez mieux préparé à gérer vos projets de manière rentable.
Minimiser les risques : La comptabilisation des acomptes, la gestion des comptes prorata et le suivi attentif des finances contribuent à réduire les risques financiers et juridiques associés aux chantiers du BTP.
Assurer la conformité fiscale : Les réglementations fiscales complexes peuvent être gérées efficacement par un expert-comptable, vous permettant de respecter les obligations fiscales tout en optimisant votre situation financière.
Planifier l’avenir : En utilisant des logiciels ERP BTP, en formant vos employés et en adoptant des pratiques de prévention des risques, vous pouvez préparer votre entreprise à un avenir rentable et durable.

En résumé, l’expert-comptable spécialisé dans le BTP est bien plus qu’un simple professionnel des chiffres. Il est un partenaire stratégique pour les entreprises du secteur, les aidant à naviguer dans un environnement financier complexe et à réaliser des chantiers rentables tout en minimisant les risques. Si vous opérez dans le domaine de la construction, collaborer avec un expert-comptable compétent peut faire toute la différence pour la réussite et la croissance de votre entreprise.

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